Les récentes déclarations de Heinz Huber, à la tête de Raiffeisen, indiquent un assouplissement marqué des critères d’octroi de crédits immobiliers et d’hypothèques en Suisse. Ce changement soulève des questions fondamentales sur l’avenir du marché immobilier du Valais.
La récente déclaration de Heinz Huber, patron de Raiffeisen, a jeté un éclairage nouveau sur les pratiques bancaires en matière d’hypothèques en Suisse. Selon lui, les banques font de plus en plus d’exceptions à la règle d’or qui veut que les coûts d’un logement en propriété ne doivent pas dépasser un tiers du revenu familial. Ce changement de cap soulève des questions cruciales sur la gestion du crédit immobilier et des hypothèques, notamment en Valais.
Traditionnellement, la règle du tiers est une mesure de prudence bancaire visant à limiter les risques en cas de hausse des taux d’intérêt. Selon cette règle, les coûts liés à une propriété – c’est-à-dire les intérêts et l’amortissement – ne devraient pas excéder 33% du revenu familial total. Cela prend en compte un taux d’intérêt de référence de 5%, bien que la réalité du marché puisse varier.
Selon les dernières données de la Banque Nationale Suisse (BNS), environ 57% des nouveaux emprunteurs n’ont pas respecté cette règle en 2022, contre 39% dix ans auparavant. Cela souligne une flexibilité accrue dans l’octroi de crédits immobiliers et d’hypothèques, particulièrement dans un contexte de hausse constante des prix de l’immobilier.
Heinz Huber attribue cette tendance à la flambée des prix de l’immobilier. Les banques, dont Raiffeisen, se montrent donc plus souples dans leur évaluation, notamment en examinant chaque cas individuellement. Si l’emprunteur est jeune et en début de carrière, des exceptions peuvent être faites. Cependant, Huber souligne que cette flexibilité est accordée avec prudence.
La flexibilité accrue dans l’octroi de crédits hypothécaires a des répercussions dans le canton du Valais, une région où l’immobilier est en plein essor. D’un côté, cela offre plus d’opportunités pour les acheteurs potentiels. D’un autre côté, il est crucial de considérer l’impact des taux d’intérêt variables comme le Saron sur les hypothèques. Avec la transition du LIBOR au Saron, il est impératif de comprendre comment ce taux influencera les coûts de votre crédit immobilier à long terme.
L’autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA) a exprimé son inquiétude quant à cette tendance. Selon un porte-parole, les risques liés à la capacité financière ont augmenté ces dernières années. La FINMA appelle donc à la prudence, surtout lorsque certains établissements appliquent des « critères d’octroi de crédit non durables ».
La nouvelle flexibilité dans l’octroi de crédits immobiliers et d’hypothèques peut être une aubaine pour certains, mais elle comporte des risques. Chez Bebroker, nous vous recommandons une approche équilibrée. C’est en comprenant parfaitement les termes de votre hypothèque, le taux d’intérêt applicable, et en envisageant les scénarios futurs que vous pourrez prendre une décision éclairée.
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